Octobre 2004, plusieurs associations se réunissaient autour du comité des fêtes pour
célébrer en 2005 le centenaire de la mort de Jules Verne. Au fil des réunions un certain nombre de manifestations était programmé. Si pour la plupart un investissement humain était simplement
demandé, un projet amené à matérialiser cette année Jules Verne a pris corps. Il s'agissait de réaliser un cadran solaire à plan horizontal dont les motifs reprendraient l'imaginaire de Jules
Verne. Il serait sculpté dans une plaque de granit rose pour espérer le voir perpétuer dans le temps le souvenir de ce lien collectif qui a uni les associations autour d'un même thème. Il serait
disposer en un lieu où chacun pourrait apprécier, ses fonctionnalités et son intégration à l'environnement local. Car situé en un lieu de passage et de randonnée recensé et balisé. (Voie
communale n°47 dite de « la Motte Champiat » situé au Saint Paul). Le croquis a été dessiné par Valérie Ribémont, une artiste qui demeurait à l'époque à Broût-Vernet. La confection a
été finalement confiée à Richard Dépalle, graveur de pierre, installé à Abrest. Il restait évidemment à la financer, ce qui fut fait grâce à la participation de la caisse locale du Crédit
Agricole de Gannat qui a soutenu ce projet. Après avoir attendu près de 4 années pour voir aboutir ce projet, Jean-Claude Dilon a mis tout son talent au service de ce projet pour lui
confectionner un support. 
Lundi 8 juin 2009, ce cadran solaire a enfin rejoint son emplacement final.
Pourquoi tant de temps entre l'idée du projet et la pose définitive du cadran ?
C'est la question qui vous viendra sans doute à l'esprit à la lecture de ce petit article. Oui, depuis 2005 le temps paraît bien long pour voir aboutir un si petit projet.
Pourtant les péripéties ont été légion.
Explications. En 2005 nous avions sollicité Bruno Gendre, graveur de pierre et meilleur ouvrier de France pour la confection de ce projet. Voilà que l'entreprise qui l'employait a cessé son activité. Une activité qui a tout de même été reprise par une autre. Je vous épargne les noms pour éviter les mauvaises publicité.
Cette seconde société n'a pas souhaité conserver Bruno Gendre parmi son personnel. Du coup nous avions perdu la trace de Bruno Gendre et avec lui s'envolait notre projet. Enfin ce que nous pensions en 2006...
Cette année, Jean-Claude Dilon qui connaissait bien l'une et l'autre des entreprises me met en relation avec l'entreprise « repreneuse » qui affirme avoir en sa possession le projet et se charge donc de confier à son graveur de pierre la réalisation du cadran. 2006 s'achève avec l'espoir de voir aboutir ce projet mais en 2007 nous apprenons que la société a finalement mis la clé sous la porte !
C'est la cata...
Le projet est financé, l'emplacement est prévu, tout le monde ou presque attend le cadran...
Bref, que faire.
Une fois encore Jean-Claude Dilon nous indique qu'il y a peut-être une solution...
Le graveur de pierre qui travaillait pour cette entreprise n'a, lui, pas cessé son activité.
Ouf, nous le contactons fin 2007 et voilà qu'il nous sort de derrière les fagots la pierre circulaire réservée à la confection de ce cadran ainsi que le croquis !
Miracle...
« C'est les seules choses que j'ai pu conserver de mes liens avec cette société, nous confiait-il. Je me suis dit qu'un jour les auteurs du projet ferai bien surface »
Nous revoilà attelé à ce projet grâce à Richard Dépalle, graveur de pierre, installé à Abrest. En deux temps trois mouvements il grave les motifs imaginés par Valérie Ribémont et nous livre « la bête » en avril 2008.
Il a fallu ensuite lui imaginer un support incliné à 10° et parachever l'installation
du style. Jean-Claude Dilon a été sollicité pour assurer ces deux missions. Mais en bon artisan le temps lui manquait. Voilà pourquoi il nous a fallu attendre si longtemps avant que ce projet ne
voit enfin le jour ou le soleil si je puis dire...
