Pierre Jeudi et André Grenier ont en clôture de la cérémonie commémorative du 8 mai 1945 respectivement reçu la médaille de la reconnaissance
de la nation et la croix du combattant. Rassemblés au monument aux morts, élus, anciens combattants, portes drapeaux, sapeurs pompiers et les élèves et enseignantes de l'école Gillioppe
assistaient aux lectures des différents messages patriotiques. Après la Marseillaise, Pierre Jeudi était appelé devant le monument aux morts. Soldat de 1ère classe, il effectue son départ pour
Marseille en décembre 1949 puis pour Saïgon en janvier 1950. Là-bas, au sein de la demi brigade du commando parachutiste il sera cantonné à la surveillance du terrain d'aviation de Ton Son Hut.
Après deux ans de service, il sera de retour en avril 1951. « J'ai l'honneur de vous remettre cette médaille commémorative de la nation » lui signifiait le commandant Didier Burelle. Le
soldat de 1ère classe André Grenier le rejoignait ensuite. Il est mobilisé au 92ème régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand en mars 1958. Après avoir fait ses classes, il est incorporé au
127ème régiment d'infanterie en Algérie il participe aux opérations de maintient de l'ordre notamment en grand Kabylie dans les djebels du Djudjura tant redouté par l'armée française puisque
considérée comme une des régions les plus meurtrière. « Vous avez risqué votre vie et vécu dans l'angoisse de ne plus revoir votre pays natal. Pour cela, j'ai l'honneur et vous remettre la
croix du combattant pour avoir servi la France pendant deux ans et quatre mois » précisait Robert Boulignat président de la section locale des AFN.
