La seconde édition du festival rock, sous la patte Wepachaba, a confirmé l'élan qui anime le village. Sa scène s'est offerte à quelques figures rock, punk et métal venues, là, réveiller quelques esprits groggy.
Première rampe de lancement, la scène dub-électro du vendredi a accueilli quelques enfants terribles du mixage, du sample et du scratch avec l'incontournable Brain Damage puis les impétueux du groupe toulousain le Catcheur, la Pute et le Dealer. Il fallait toutefois une entame un peu plus conventionnelle laissée aux soins des Doigts Tordus et leur répertoire de chansons françaises. Pad Brapad proposait lui sa diversité et des sonorités aux confins du traditionnel, du rock, du tzigane ou de l'électro. Une aventure musicale appréciée poursuivit par le rythme reggae sur sons broyés, triturés et mixés, de Brain Damage. Une curiosité sur scène où mille sons ou influences se percutent pour une transe quasi hypnotique. Le trio toulousain, le Catcheur, la Pute et le Dealer, parachevait cette incursion électro laissant le soin au quatuor rock'n'roll du samedi de lessiver un public un peu plus fourni. Sonorités exacerbées et prestations délurées, Pogomarto, Brassens not Dead, le Bal des Enragés puis Malakwa allaient envoyer du pâté ! La palme revenant évidemment à ce collectif du Bal des Enragés où figure quelques-unes des grandes signatures punk-rock-métal de ces quinze dernières années : Black Bomb A, Lofofora, Punish Yourself, Parabellum ou Tagada Jones. De quoi surexciter les inconditionnels du genre et réveiller quelques velléités punk au gré des reprises. Le tout, dans un enchaînement millimétré, offrant un spectacle de grande qualité et donnant ses lettres de noblesse à ces « wepachabiens » qui ont oeuvré pour que le rock puisse vivre à nouveau de belles heures au beau milieu de la campagne broût-vernétoise.
